Atlanta hawks
Les Hawks ont, dans leur histoire, volé de ville en ville. Ils naissent
en 1949 et on les nomment les Tri-cities Blackhawks, pourquoi
Tri-cities ? En hommage au trois villes qu''ils occupent (Moline, Rock
Island et Davenport). Puis, ils emménagent à Milwaukee pour rejoindre
Saint-Louis, une ville réputée sportive. C'est d'ailleurs dans cette
ville qu'ils vont commencer à gagner. Car, ils ont réussi à emmener un
ailier-fort de grand talent en draftant Bob Petit. Ce joueur va dominer
soir après soir tout ses adversaires. Il tournera dans sa carrière à
26.4 pts et 16.2 rebs. Mais le plus gros regret des fans c'est de
n'avoir jamais vu jouer Petit avec Bill Russell. Mais pourquoi me
direz-vous? Tout simplement parce qu'en 1956 ce sont les Hawks qui ont
sélectionné Russell. Mais, ce sont eux aussi qui ont décidé de
l'expédier chez les Celtics pour 2 vétérans. Dommage car ils auraient
formé le plus grand duo de tous les temps!
Malgré tout, Bob Petit entraîne avec lui tout son monde vers les
finales dès 1957 pour aller affronter les Celtics. Ils les perdent mais
vont continuer à être de sérieux clients puisqu'ils prennent leur
revanche face à Boston l'année suivante. Mais ce sont les Boston
Celtics de ...Bill Russell qui dominent la NBA. Jusqu'en 68, les Hawks
participent tout de même à 3 finales, toutes perdues. Comme je vous
l'avez dit, les Hawks aiment voyager, donc ils prennent la route vers
d'autres cieux. Ils s'installent à Atlanta, la patrie du Coca-cola.
Autant vous le dire, ils ne décrocheront jamais de titre NBA! Leur
histoire n'est pas dénuée d'exploits et de grands joueurs pour autant.
Pour les exploits, il y aura 2 finales de conférence en 69 et 70 et 3
demi-finales en 71,72,73. Pour les grands joueurs, les fans auront eu
le privilège de voir évoluer, en premier, Pete Maravitch. "Pistol Pete"
était incroyable, des moves de folie, des feintes comme personne. Un
précurseur du basket flashy dans un style Harlem Globe Trotters. Avec
Lou Hodson et Bellamy, ils forment un super trio mais ils leur
manqueront toujours un petit rien pour gagner le titre.
Suite au départ de Maravitch, la star de l'équipe devient John Drew, un
joueur sous-côté dans l'histoire (20.7 pts et 6.9 rebs, pas mal pour un
shooting guard!). Mais l'équipe reste trop faible malgré tout et il
faudra attendre l'arrivée de Dominique Wilkins pour entrevoir un espoir
dans le destin vierge des Hawks à Atlanta. Wilkins, c'est un athlète
hors du commun, une détente sèche d'1m20, un corps body buildé. Mais,
c'est par-dessus tout une scoring machine. Des sa 3ème saison, il
tourne à 27.4 pts et 6.9 rebs. Les Hawks se dotent d'autres joueurs de
qualité avec Glenn "doc" Rivers, Kevin Willis mais aussi en 1988 le
grand Moses Malone qui d'ailleurs, mettra plus la pagaille qu'autre
chose. Rien n'y fait car Boston, detroit et Milwaukee auront raison
d'Atlanta en playoffs. L'ambiance n'est pas au beau fixe, elle est même
"pourrie". On notera que Wilkins est le meilleur marqueur en 85/86 avec
30.3 pts de moyenne. Ce joueur aurait été la plus grande superstar de
la planète s'il n'y avait pas eu Jordan et s'il avait été entouré d'un
McHale, un Worthy ou un Pippen. Nous sommes au début des années 90 et
ce n'est pas l'arrivée de Bob Weis au coaching qui va arranger les
choses! Des éliminations au premier tour et aucun fond de jeu. Mais un
vieux sage du coaching, Lenny Wilkens va produire un nouvel élan et
améliorer nettement le rendement de l'équipe. Il décide d'échanger
Wilkins pour danny Manning en 1993. Ils iront en demi-finales de
conférence face à Indiana mais en l'absence de pivot, ils ne lutteront
pas à armes égales, ils perdront en 6 matches.
Malheureusement ce ne sera qu'un feu de paille puisqu'ils ne resignent
pas Manning et se retrouvent avec pour seuls joueurs de valeurs Mookie
Blaylock, Steve Smith et Stacey Augmon. C'est trop peu, alors en 1996,
l'arrivée de Mutombo change un peu la donne car il forme avec Leattner,
Smith et Blaylock, un très beau quatuor. Mais en playoffs, les Bulls
les battent 4 à 1. Puis quasiment plus rien, les joueurs passent mais
ne marquent
pas la franchise. Alen Henderson, Jim Jackson, Stephen Jackson, Glen
Robinson, Kukoc, Lorenzen Wright, Theo Ratliff, Abdur-Rahim, Jason
Terry, tous des joueurs de qualité dans leur style mais à Atlanta ils
ne feront que passer leur route en stagnant lamentablement. En effet,
chez les dirigeants on ne sent pas une volonté farouche de créer
quelque chose sur le long terme. Derniers exemples en date avec Jason
Terry l'une des seules satisfaction du team, qu'ils envoient à Dallas
pour reconstruire avec Walker. Ratliff, super défenseur et Abdur-Rahim,
joueurs classieux et précieux, envoyés à Portland. Bon, ne les
accablons pas car se trouve dans leur rang notre Boris Diaw national.
L'année dernière il a eu du temps de jeu, l'année prochaine il va lui
falloir s'imposer. Il en a les capacités! Donc ne soyons pas trop dur
et espérons que les Hawks redeviendrons une bonne équipe comme ils
l'étaient du temps de Saint-Louis en...1967 !
Perspective d'avenir
Cet été les Hawks ont engagé 2 rookies aussi talentueux que pas prêts
pour la NBA, des prospects avec Josh Childress et Josh Smith mais ont
aussi récupérer Antoine Walker, Al Harrington, Delk et Drobnjak. Tout
ceci n'est pas trop mal et ça leur permettra paut-être de gagner un peu
plus de matches que la saison dernière. Un rendement plus important de
Boris pourrait les aider à retourner en playoffs dans les années à
venir. Pour cela il leur faudra un vrai meneur (à moins que Boris ne le
fasse) et un pivot de renom. Sans cela bien dur de faire quelque chose!